Une brève explication de la symbolique de l’Analavos (Grand schème, Mégaloschème)
2 Δεκεμβρίου 2019
‘άνάλαβος (ANALAVOS), qui est le vêtement distinctif d’un moine (ou d’une moniale) tonsuré au grade le plus élevé du monachisme orthodoxe, le mégaloschème ou grand schème, est décoré avec les instruments de la Passion du Christ. Il tire son nom du grec αναλαμβάνω (prendre), agissant comme un rappel constant à celui ou celle qui le porte, qu’il ou elle doit “prendre sa croix chaque jour” (saint Luc 9:23). La Croix richement tressée qui couvre l’Analavos ou Polystavrion (πολυσταύριον, de πολύς, “beaucoup” et σταυρός, “Cross”), nom souvent, mais avec moins de précision, appliqué également à l’Analavos rappelle au moine ou à la moniale qu’il ou elle est “crucifié(e) avec Christ” (Galates 2 : 20):
En ce qui concerne chaque image de l’Analavos, le coq représente “le coq qui a chanté” (Matthieu 26:74; Marc 14:68 Luc 22:60; Jean 18:27), après que saint Pierre ait “renié par trois fois…” son Seigneur et son Maître.” (Saint Jean 13:38)
Le pilier représente la colonne sur laquelle Pilate lia le Christ “…quand il le fit battre de verges” (Saint Marc 15:15) “par Ses meurtrissures, nous fûmes guéris” (Esaïe 53:5; I Pierre 2:24).
La couronne entourant la Croix représente ” la couronne d’épines” (Matthieu 27:29: Marc 15:17; Jean 19:2.-5) que “les soldats tressèrent” (Jean 19:2) et “mirent sur [la] tête” (Matthieu 27:29) “de Dieu, notre roi de jadis” (Psaume 73:13), qui a libéré l’homme d’avoir à lutter contre “les épines et les chardons à le sueur de [son] front… “(Genèse 3:18-19).
Le poteau vertical et la poutre transversale représentent les stipes et le patibulum qui formaient “la Croix de notre Seigneur Jésus Christ” (Galates 6:14), sur laquelle “toute la journée [Il] étendit [Ses] mains vers un peuple rebelle et incrédule “(Isaïe 65:2; Romains 10:21).
Les quatre pointes au centre de la Croix et le marteau sous sa base représentent les clous “(Jean 20:25) et le marteau avec lequel “ils ont percé”(Psaume 21:16; Saint-Jean 19:37)” Ses mains et Ses pieds (Luc 24:40). quand ils l’ont “élevé de terre” (Jean 12:32) Celui qui “effaça l’écriture d’ordonnances qui étaient contre nous en les clouant à Sa Croix” (Colossiens 2:14) .
La base sur laquelle repose la Croix représente “l’endroit, qui est appelé “Calvaire”(Luc 23:33), ou ” Golgotha”, c’est-à-dire, le lieu du crâne” (Matthieu 27:33) , “où ils Le crucifièrent» (Jean 19:18) Lui Qui est le “salut opéré dans le milieu de la terre” (Psaume 73:13).
La tête de mort représentent “le premier homme, Adam” (I Corinthiens 15:45), qui, par tradition ” retourna vers la terre” (Genèse 3:19) à cet endroit précis, c’est la raison pour laquelle ce lieu d’exécution, “pleins d’ossements de morts” (Matthieu 23:27). est devenu le lieu où “le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant» (I Corinthiens 15:45).
La plaque au-dessus de la Croix représente le titulus, le “titre” (Jean 19:19-20), avec “la suscription de son accusation” (Marc 15:26), qu’a écrit Pilate (Jean 19:19) et “mis en place au-dessus de Sa tête” (Matthieu 27:37), mais, au lieu de “Jésus de Nazareth, le roi des Juifs” Jean 19:19), il ” a été écrit des lettres en grec et latin et hébreu” (Luc 23:38). les trois langues faisant allusion aux trois hypostases du Père et du Fils et du Saint Esprit “(Matthieu 28:19), ce titulus dit, ” Le Roi de gloire “(Psaume 23:07 -10), “car s’ils avaient su, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire”(I Corinthiens 2:8).
Le roseau représente “l’hysope” (Jean 19:29) sur laquelle a été “une éponge pleine de vinaigre “(Marc 15:36), qui a ensuite été “portée à Sa bouche” (Jean 19: 29) lorsque, pour sa “soif, ils Lui ont donné à boire du vinaigre” (Psaume 68:21), à Lui dont on a dit que “tous s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de Sa bouche» (Luc 4:22).
La lance représente le “lance [qui] lui perça le côté”; “et aussitôt il sortit du sang et l’eau”(Jean 19:34) émanant de Celui qui “a pris l’une des côtes d’Adam, et referma la chair à sa place (Genèse 2:21) et “Qui nous a lavés de nos péchés dans Son propre sang” (Apocalypse 1:5).
La plaque au bas de la Croix représente le suppedaneum du Christ, “son marchepied” (Psaume 98:5), “le lieu où ses pieds se sont tenus” (Psaume 131:7). Il est incliné parce que, selon une tradition, au moment où Jésus s’écria d’une voix forte, et rendit l’esprit”(Marc 15:37), Il a permis qu’un violent spasme de mort secoue ses jambes, délogeant son repose-pieds de façon qu’une extrémité pointe vers le haut, indiquant que l’âme du bon larron, saint Dismas, “l’un à sa droite” (Marc 15:27). serait “emporté au Ciel” (Luc 24:51), tandis que l’autre extrémité, pointe vers le bas, indiquant que l’âme du mauvais larron, Gestas, “l’autre à sa gauche” (Marc 15:27 ), serait “poussée vers le bas pour l’enfer” (Luc 10:15), montrant que nous tous, “le mauvais et le bon, le juste et l’injuste”(Matthieu 5:45),” sommes dans la balance “(Ecclésiaste 21:25) de la Croix du Christ.
L’échelle et les tenailles sous la base de la Croix représentent les moyens par lesquels la déposition de saint Joseph d’Arimatie, “homme riche” (Matthieu 27:57), qui “demanda le corps de Jésus” (Matthieu 27: 58; Luc 23:52), “le descendit [de Croix]” (Luc 23:53), alors que, comme dans le corps, Il est descendu de la Croix, ainsi dans l’âme “Il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre “(Éphésiens 4:9),” par lesquelles il est également allé prêcher aux esprits en prison” (I Pierre 3:19).
Par ces instruments, “la Croix du Christ” (I Corinthiens: 6:12 Galates: Philippiens 3:18) est devenue “l’Arbre de vie” (Genèse 2:9; 3:22, 24; 3:18 Proverbes , 11:30, 13:12. 15:04; 02:07 Apocalypse; 22:02, 14), par lequel le Seigneur Jésus réitéra Ses paroles, “Je suis la résurrection et la vie: celui qui croit en moi, quand bien même il serait mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais “(Jean 11:25-26).
Les lettres grecques qui apparaissent sur l’Analavos sont des abréviations de phrases qui montrent la Croix comme “la puissance de Dieu” (I Corinthiens 1:18).
Il y a d’autres éléments et abréviations qui peuvent apparaître sur l’Analavos, mais ceux-ci sont suffisants pour démontrer que ce vêtement saint proclame silencieusement “la prédication de la Croix” (I Corinthiens 1:18) par son symbolisme mystique, déclarant à son porteur, A Dieu ne plaise que je me glorifie, sinon en la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, et moi au monde “(Galates 6:14).
Version française Claude Lopez-Ginisty
http://orthodoxologie.blogspot.com/2010/11/une-breve-explication-de-la-symbolique.html