Ce deuxième dimanche de Pâques, nous fêtons le Renouveau de la Résurrection du Christ et l’attouchement du Saint Apôtre Thomas.
27 Απριλίου 2014
Sein vierge et sépulture
ne t’ont pas retenu :
comment une serrure
gênerait ta venue ?
aaaIl était d’usage, parmi les Anciens, d’observer le Renouveau pour quelque fait des plus marquants. Lorsque le cycle d’une année était accompli, le même jour où le fait s’était produit, on en faisait la mémoire annuelle, afin que ne tombent dans l’oubli les grands événements. C’est pourquoi les Hébreux célébrèrent la Pâque d’abord à Galgala, en commémorant le passage de la mer Rouge ; puis ils célébrèrent somptueusement la Tente du Témoignage, puis la royauté de David et les autres événements, que je ne citerai pas en détail. Ainsi donc, de tous les faits marquants de la vie du Seigneur, nous célébrons le plus grand, celui qui surpasse tout esprit, à savoir Sa Résurrection ; et nous lee commémorons non seulement chaque année, mais également chaque huitième jour. La première de ces commémorations, c’est donc ce Dimanche, que l’on peut à juste titre désigner comme le huitième et le premier : le huitième, eu égard à la Pâque, le premier, comme principe de tous les autres. Le huitième encore, parce qu’il devient l’image de ce jour sans fin qui dans le siècle à venir sera le premier et l’unique, absolument, puisqu’il ne sera pas interrompu par une nuit. Voilà donc pour le Renouveau.
aaaPour ce qui est de Thomas, voici comment cela s’est passé. Lorsque le Christ apparut à Ses Disciples, le soir du jour où il est ressuscité, Il manquait Thomas, qui n’était pas réuni aux autres, par peur des Juifs. Revenu quelque temps après et apprenant la venue du Christ, il ne crut pas les Disciples ni sur le fait qu’ils L’avaient vu ressuscité ni même sur le fait de Sa Résurrection, et en cela il fut le seul parmi les Onze. Voyez l’habileté de Dieu : en prenant soin d’un seul, Il élargit à tous Son plan de salut et, pour affermir dans la foi ceux qui viendront après, Il attend huit jours avant de revenir, de façon à exciter au plus haut point le désir de Thomas ou plutôt de manière qu’ayant refusé de croire il procure à tous une foi plus parfaite en la Résurrection. A portes closes, comme la première fois, mais Thomas étant présent lui aussi, Il entre et leur souhaite la paix, comme d’habitude, en guise de salut, puis Il s’adresse à Thomas et lui dit: «Mets ici ton doigt et vois Mes mains; avance ta main et mets-la dans Mon côté, et ne sois plus incrédule, mais croyant. Car il te faut croire non seulement à cause de ce que tu as vu, à cause de Mon apparition, mais, puisque tu vis dans l’épaisseur de la chair, tu dois te souvenir d’avoir touché.» (Et par cela Il montra que lorsque Thomas avait parlé aux autres disciples, Lui le Christ, iIl était là et qu’Il écoutait.) «Mets ta main dans Mon côté», cela signifie que la plaie du côté était assez large pour qu’on y pût introduire la main. Ayant examiné avec soin et ayant eu foi grâce au toucher (il lui fut donc permis de voir et de faire cela, même en un corps parfaitement incorruptible et divinisé, pour acquérir la certitude), Thomas s’écria: «Mon Seigneur et mon Dieu», l’un à cause de la chair, l’autre à cause de la divinité. Et le Christ lui dit: «Parce que tu as vu, tu as cru; bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu !»
aaaThomas est appelé Didyme (double) soit parce qu’il est né avec un autre, soit parce qu’il a douté de la Résurrection, soit qu’il fût né avec deux doigts attachés, à la main droite, le majeur et celui qui le précède, à savoir l’index. On a peut-être dit qu’il devait douter, puis toucher avec ces deux doigts. Selon d’autres, et c’est plus exact, Thomas signifie simplement «jumeau».
aaaCe fut la deuxième apparition du Christ. La troisième se produisit au lac de Tibériade, lors de la pêche aux poissons, quand Il prit de la nourriture, qu’Il consuma au feu divin, de, la manière qu’il sait, pour affirmer Sa Résurrection. Puis Il apparut à Emmaiis. La cinquième apparition eut lieu en Galilée. Il se montra onze fois, à ce qu’on dit, jusqu’à Son Ascension, faisant après Sa Résurrection des miracles nombreux et extraordinaires en présence de Ses Disciples (sans toutefois les montrer à des multit.udes), mais les Evangélistes ne purent pas les décrire tous, parce qu’il ne leur fut pas possible d’interroger les nombreuses personnes qui s’en étaient retournées de par le monde et de les entendre sur ces événements tout à fait extraordinaires.
Cette vie de Saints est tirée du :
“Triode de Carême”, Diaconie Apostolique 1993