Mieux organiser ou faire patience ? (1) Comment gagner les batailles
14 Απριλίου 2010
Encore…
[P. K. :] Il ne faut pas laisser les choses extérieures nous abattre.
[Père Sophrony :] Vous savez, dans l’histoire russe, il y a le cas du roi Sviatopolk ou Sviatoslav (Kiev, 962-972). À cette époque-là, le travail des rois consistait surtout à faire la guerre. Il était donc parti en guerre contre Byzance mais, cerné par l’armée ennemie dans les Balkans, il dit à ses soldats : « Mes frères, nous sommes maintenant encerclés par un ennemi plus fort que nous ; mais les morts n’ont pas honte ! Nous y laisserons nos os, mais pas notre honneur. » Et à cause de cette phrase, ils se sont lancés contre l’armée qui leur barrait la route dans leur retraite, et ont gagné la bataille [il rit…]. Voyez-vous, il y a une certaine analogie entre la vie spirituelle et celle du corps. Il est écrit dans l’Apocalypse que les Anges, conduits par l’Archange Michel, ont résisté à Satan avec une telle haine de soi c’est presque comme avec Sviatopolk que Satan fut rejeté du ciel (cf. Apocalypse 12, 7-11).
[Père Sophrony :] Tout devient agréable lorsque nous avons vraiment en nous la force de Dieu, qui est victorieuse en toute circonstance. Quand on est jeune, on aime lutter contre tout ce qui nous fait obstacle sur le chemin menant à la réalisation de nos idéaux. Nous aussi, nous avons certes notre idéal devant nous, mais, pour des raisons peut-être personnelles, je sens les influences extérieures si contraires, si décourageantes, que cela me tue. Malgré cela, nous devons bâtir notre salut.
Source: Texte : « Parole à la Communauté » numéro 38, édité à Noël 1999, homélie en français de l’ARCHIMANDRITE SOPHRONY ayant eue lieu le 30 août 1989 au bureau du monastère. Monastery of St. John the Baptist 1999 GB-TOLLESHUNTS KNIGHTS MALDON, ESSEX, CM9-8EZ.